Les doctorants internationaux sont très majoritairement inscrits dans les universités (79 %), mais 10 % d’entre eux suivent une formation doctorale dans une école d’ingénieur, 7 % dans les autres établissements (incluant, IEP, ENS, INALCO et quelques grands établissements), 2 % dans les écoles d’art et d’architecture et 1 % dans les écoles de commerce. La baisse des effectifs de doctorants étrangers à l’université est marquée : -14 % sur cinq ans. Seules les écoles d’ingénieurs voient le nombre de doctorants étrangers progresser légèrement entre 2018 et 2023 (+1 %).
À l’université, les cinq premiers pays d’origine des étudiants au niveau doctoral sont la Chine (1 800 doctorants), l’Italie (1 600), le Liban (1 500), le Maroc (1 200) et l’Algérie (1 100). La baisse du nombre de doctorants est particulièrement marquée pour les doctorants algériens (-4 % en un an et -24 % sur cinq ans) et les doctorants tunisiens (-3 % en un an et -35 % sur cinq ans). Les doctorants de certains pays d’Amérique latine et d’Europe (Brésil, Espagne et Allemagne notamment) connaissent également des baisses significatives (entre -12 % et -16 % sur cinq ans).
Par ailleurs, bien que la Chine et l’Italie se maintiennent parmi les plus grands pourvoyeurs de doctorants, elles ont aussi connu une baisse d’effectifs sur cinq ans, malgré une reprise au cours de la dernière année (+3 % pour la Chine et +7 % pour l’Italie).
Parmi les 10 principales origines des doctorants étrangers, deux contingents sont en progression : celui du Maroc, 4e origine, +6 % en cinq ans ; celui d’Inde, 7e origine, +17 %.
La part d’étudiants indiens accueillis en France inscrits au niveau doctorat est particulièrement élevée : 39 %. D’autres contingents nationaux comptent une part importante d’étudiants au niveau doctorat, comme celui du Liban (20 %) et celui du Brésil (19 %).
Types d’établissements | Effectifs 2023-2024 | Part du total | Évolution 2022-2023 | Évolution 2018-2023 |
---|---|---|---|---|
Universités | 20 120 | 79 % | -1 % | -14 % |
Écoles d’ingénieurs | 2 638 | 10 % | -7 % | +1 % |
Écoles d’art et d’architecture | 590 | 2 % | -5 % | -8 % |
Écoles de commerce | 137 | 1 % | -3 % | -9 % |
Autres établissements | 1 824 | 7 % | -10 % | -4 % |
Total | 25 309 | 100 % | -2 % | -12 % |
Sources : MESR/SIES, 2024.
Note : La catégorie « autres établissements » comprend l’Institut national des langues et civilisations orientales, l’Institut d’études politiques de Paris, les écoles normales supérieures, des grands établissements et d’autres établissements spécialisés, préparations intégrées et autres écoles.
Les principaux pays d’origine de la mobilité doctorante en France
Rang | Pays | Effectifs | Part du total | Évolution 2018-2023 | Nb. doctorants/ nb. étudiants du pays en France |
---|---|---|---|---|---|
1 | Chine | 1 806 | 9 % | -9 % | 14 % |
2 | Italie | 1 622 | 8 % | -9 % | 12 % |
3 | Liban | 1 534 | 8 % | 0 % | 20 % |
4 | Maroc | 1 229 | 6 % | +6 % | 5 % |
5 | Algérie | 1 090 | 5 % | -24 % | 4 % |
6 | Tunisie | 904 | 4 % | -35 % | 9 % |
7 | Inde | 636 | 3 % | +17 % | 39 % |
8 | Brésil | 609 | 3 % | -16 % | 19 % |
9 | Espagne | 537 | 3 % | -12 % | 7 % |
10 | Allemagne | 423 | 2 % | -14 % | 8 % |
Autres pays | 9 730 | 48 % | -18 % | 6 % | |
Total | 20 120 | 100 % | -14 % | 8 % |
Sources : MESR/SIES, 2024.
Répartition des doctorants étrangers à l’université par disciplines
Disciplines | Effectifs 2023-2024 | Part du total | Évolution 2022-2023 | Évolution 2018-2023 |
---|---|---|---|---|
Sciences (dont STAPS) | 10 718 | 53 % | +1 % | -10 % |
Lettres, langues, SHS | 5 681 | 28 % | -3 % | -20 % |
Économie | 1 401 | 7 % | +3 % | -17 % |
Droit, science politique | 1 931 | 10 % | -6 % | -25 % |
Santé, médecine | 389 | 2 % | -1 % | +67 % |
Total | 20 120 | 100 % | -1 % | -14 % |
Sources : MESR/SIES, 2024.
À l’université, la baisse du nombre de doctorants étrangers est particulièrement marquée en lettres, langues et sciences humaines (-20 % entre 2018 et 2023), et en droit et science politique (-25 %). Seul le secteur de la santé, médecine enregistre une hausse de +67 %, mais à partir d’effectifs en nombre beaucoup plus restreint.
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